Trouver un soutien-gorge confortable, c'est possible ?
Marre des soutiens-gorge qui serrent, qui compriment, qui grattent et qui vous marquent la peau ? Bienvenue au club ! Nous sommes nombreuses en effet à ne plus supporter ces bretelles qui blessent nos épaules ou ces horribles armatures ! Nous désespérons de trouver un jour un soutien-gorge à notre taille, un soutien-gorge confortable et qui sait se faire oublier au cours de la journée…
Et pourtant, il semblerait que j'ai trouvé la perle rare… Après moultes achats et essayages, je suis tombée sur une petite merveille de confort, qui, je dois l'avouer, a bien amélioré mon quotidien. J'ai eu envie ici de partager avec vous cette petite trouvaille qui j'espère vous changera la vie à vous aussi !
Mais avant cela, un peu d'histoire… Les femmes, avant, elles faisaient comment ? Et bien figurez-vous qu'elles n'étaient pas mieux loties. Je dirais même que comparées à elles, nous n'avons pas à nous plaindre! Depuis toujours, la lingerie a formaté la femme en fonction de ce que la société attendait d'elle. J'ai fait quelques recherches et j'ai trouvé cela plutôt intéressant.
Petite histoire du soutien-gorge
Dans l'antiquité
Petit rappel, l'antiquité est la première période de l'Histoire : elle se situe après la préhistoire et avant le Moyen-Âge. Elle débute donc avec l'invention de l'écriture vers 3500 avant Jésus-Christ et se termine en 476 (5ème siècle) avec la chute de l'Empire romain d'Occident.
Donc, dans l'antiquité, la femme est considérée comme inférieure à l'homme et doit être soumise. Elle est avant tout une mère et est complètement désérotisée. Le soutien-gorge n'existe pas et les femmes doivent cacher leurs seins et les aplatir avec des bandelettes. Le but : faire disparaître toute féminité. Pas top comme époque.
Au Moyen-Âge
Pour celles qui ne situent pas trop l'époque, le Moyen-Âge débute après l'antiquité et s'arrête au 15ème siècle en 1492 à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.
Donc, au Moyen-Âge, il y a 2 périodes. Avant 1370, les femmes portent des gourgandines (une sorte de corset lacé dans le dos). Là, plus question de cacher ses seins, bien au contraire ! Les femmes ont des seins pigeonnants et certaines les ont même en dehors de leur robe ! Mais tant d'audace ne pouvait durer et un édit en 1370 a mis fin à la fête. Terminées les gourgandines, retour à la case départ !
Toutefois, on a découvert récemment qu'à cette époque, on portait aussi les premiers soutiens-gorge. Des archéologues ont en effet trouvé dans un château autrichien quatre soutiens-gorge datant du Moyen-Âge ! C'est dans une pièce cachée du château Lengberg, que ces vêtements en lin ont été découverts en 2008.
Passons à la Renaissance
La Renaissance est une période de l'Histoire de l'Europe qui s'étend du 15ème au 16ème siècle. A partir de là débute le règne du corset…qui va durer près de 500 ans ! Imaginez-vous le calvaire ! Pendant cette période, le corset est roi. Les femmes doivent avoir une poitrine voluptueuse et une taille très fine, comme en attestent les peintures italiennes de l'époque. Les hommes se délectent de leurs courbes sensuelles pendant qu'elles, souffrent le martyre. Rendez-vous compte ! Ces corsets vous remontaient les seins sous le menton et faisaient quasiment disparaître votre taille… Les organes sans dessus dessous, les femmes ne pouvaient même plus manger ni respirer normalement ! Ces corsets de torture leur compressaient tellement la cage thoracique, qu'elles s'évanouissaient fréquemment et faisaient même des fausses-couches. Bref, de quoi relativiser face à nos petits soucis de baleines…
Au 19ème siècle
En 1889, sonne enfin la fin du règne du corset ! Au cours de l'Exposition universelle de Paris, on vient admirer la Tour Eiffel (construite pour l'occasion) et les femmes découvrent avec bonheur un objet nommé "Bien-être". Cette innovation va révolutionner leur vie : il s'agit du soutien-gorge ! On doit cette invention à une ouvrière corsetière française, Herminie Cadolle, une féministe révolutionnaire. Pour la première fois, elle va penser à séparer le corset en deux et la poitrine sera soutenue par des bretelles. A l'époque, on ne parle pas encore de soutien-gorge mais de maintien-gorge ou corselet-gorge (la gorge désigne en fait l'espace entre les seins). A l'époque, les femmes voient ça comme une révolution, une libération !
Ce n’est qu’en 1904 que le mot soutien-gorge fait son entrée dans le dictionnaire Larousse.
Dans les années 20
A cette époque, les femmes doivent à nouveau se plier aux diktats de la mode. La tendance n'est plus aux poitrines opulentes…tant pis pour celles qui ont de gros seins. Dans les années folles, on privilégie les looks à la garçonne et les standards de beauté ont les cheveux courts et un look androgyne. On cache ses hanches dans des gaines et on comprime ses seins dans des soutiens-gorge bandeaux.
Dans les années 50
C'est l'inverse ! Après la seconde guerre mondiale, les femmes s'émancipent et mettent en valeur leur poitrine. Sous l'influence des stars de l'époque, Marylin Monroe, Liz Taylor, Jayne Mansfield, elles portent des soutiens-gorge obus qui donnent un aspect pointu à la poitrine. La mode est au glamour et à la sensualité…certainement pas au confort.
Dans les années 90
"Grande" nouveauté, le push-up ! Cette fois encore, la mode est aux gros seins. Les plus petites poitrines voient leur volume tripler ! Ce soutien-gorge fait, c'est vrai, beaucoup d'heureuses, mais force est de constater qu'il est loin d'être confortable ! Avec ses renforts en mousse, ses coques rembourrées ou ses armatures, vos seins crient à l'aide ! De plus, être trop compressée peut abîmer la peau et couper la circulation sanguine, voire la circulation lymphatique.
Mais au fait, pourquoi le soutien-gorge qui au départ a été conçu pour libérer les femmes, est-il devenu un tel objet de contrainte ? Comment fait-on, nous les femmes, pour supporter tout ça ??
Port du soutien-gorge, pour ou contre ?
Dès l'adolescence, on affuble nos petites demoiselles de leur premier soutien gorge, comme nos mères l'ont fait pour nous. Les générations se succèdent et les réflexes restent les mêmes. Le soutien-gorge est un uniforme que l'on se doit d'endosser pour paraître en société… Pour beaucoup d'entre nous, enfiler son soutien-gorge le matin est un réflexe. Il ne nous viendrait pas à l'idée de sortir sans… Pression sociale, jugement des autres, il est difficile de s'affranchir de tous ces codes. Ce compagnon de tous les jours, nous comprime, nous fait transpirer et nous marque la peau. Pourtant on ne peut s'en passer car il nous rend plus belle et plus séduisante. Nos maris les aiment et nous en offrent toujours un peu plus.
De plus, porter un soutien-gorge nous rassure. Il est supposé nous assurer un bon maintien et nous prévenir d'un affaissement dévastateur !
Pourtant, il est prouvé que cette croyance est sans fondement. En effet, on a constaté que le fait de porter un soutien-gorge ne raffermit pas la poitrine. Au contraire, les muscles censés soutenir nos seins n'étant pas sollicités, ils s'affaiblissent au fil des années.
Devant ce constat, beaucoup de femmes ont pris une décision radicale : ne plus porter de soutien-gorge ! Après tout, pourquoi se conformer à un idéal esthétique ? Pourquoi souffrir en silence ?
Le No bra, zoom sur une tendance
No bra signifie littéralement "sans soutien-gorge". Ce mouvement a connu son essor pendant l'épidémie du Covid et notamment pendant le confinement qui a été un véritable tournant. A l'abri du regard des autres, les femmes ont changé leurs habitudes : plus besoin de passer du temps dans la salle de bain le matin pour se maquiller ! Plus besoin de mettre des talons qui font mal au dos et surtout plus besoin de porter un soutien-gorge qui oppresse la poitrine toute la journée ! Au moins 18% d'entre elles disent ne plus porter de lingerie.
Après avoir goûté au bonheur, plus question pour elles de remettre un soutien-gorge qui les fait transpirer et qui leur provoque des douleurs. Les témoignages des femmes se rejoignent tous : "quand je rentrais du travail, mon premier geste était de retirer mon soutien-gorge, et là c'était la délivrance !" On comprend que celles-ci refusent de faire marche arrière. D'autant que le port du soutien-gorge peut entraîner des douleurs aux cervicales, aux dorsales, aux épaules et même dans la poitrine ou sous les bras. Ne plus porter de soutien-gorge pour certaines femmes peut être une vraie libération.
Toutefois, pour les femmes ayant une forte poitrine, il est plus difficile de se passer complètement de soutien-gorge. Existe-t-il donc une solution pour elles, moins radicale que le No bra ?
Le slow bra, une alternative !
Le slow bra consiste à porter des soutiens-gorge avant tout confortables. Nos seins ne doivent plus être comprimés mais enveloppés de douceur. Les matières, les formes, tout est pensé pour que l'on ait l'impression de ne pas porter de soutien-gorge ! Bref, si vous cherchez un soutien-gorge très confortable, je vous conseille de vous tourner vers les brassières en coton avec des bretelles larges et un large élastique tout doux sous la poitrine. Pas d'armatures, pas d'agrafes, pas de coques moulées, juste le confort !
Je vous conseille également la nouvelle pièce de lingerie tendance : la bralette ! Pour info, ce mot bizarroïde vient de l'anglais "bra" (soutien-gorge). Féminine et sexy, elle est à mi-chemin entre la brassière et le soutien-gorge. Elle n'a pas d'armature et est particulièrement confortable.
J'en viens enfin au petit trésor que j'ai trouvé dernièrement sur le site Bigboutique.fr : une brassière ultra confortable qui maintient parfaitement la poitrine sans la comprimer ! Une fois enfilée, cette brassière devient une seconde peau et on oublie très vite qu'on la porte ! Le soir, lorsque vous la posez, vous n'avez plus cette sensation de libération. Légère, extensible et souple, elle s'adapte à tous vos mouvements. Elle ne modifie pas la forme de vos seins, elle ne les amplifie pas ni ne les réduit. Elle les enveloppe, les soutient tout simplement. Pour rien au monde je ne reviendrai aux soutiens-gorge classiques avec ou sans armatures !
Pour conclure, je dirais que rien ne sert de vouloir ressembler aux canons de beauté… À vouloir modeler nos seins comme les diktats de la mode l'exigent, nous nous infligeons à nous-mêmes des souffrances bien inutiles.
Quoi que l'on fasse, nos seins ne resteront pas fermes toute notre vie. Adieu les tétons qui pointent vers le haut et la peau bien lisse ! Adieu la poitrine galbée et le beau décolleté ! Mais après tout, est-ce si grave ? Nos seins sont beaux quelle que soit leur forme : pommes, poires, petits, gros, tombants, tout plat ou asymétriques, peu importe ! Votre priorité doit être votre bien-être, votre confort et votre santé ! Acceptez vos seins tels qu'ils sont et apprenez à vous aimer telle que vous êtes, c'est le meilleur conseil que je puisse vous donner.